CR du vendredi 12 février 2010

Au pied de la falaise du Pas du Roc

CR du vendredi 12 février 2010

Nouveau messagede Bertrand le 25 Fév 2010, 11:02

Date : le vendredi 12 février 2010

Participants : Alain, Bertrand

TPST : 11h30

Compte-rendu : (par Bertrand)

RDV matinal au club (6h30/7h), afin d'avoir une bonne journée devant nous. Nous voilà parti avec Alain en direction du Pont de Pierre. Nous avons choisi de repousser à plus tard la sortie prévue initialement aux trois souches pour profiter de l'étiage hivernal qui doit avoir laissé le siphon désamorcé à l'entonnoir.
Arrivé sur place, enfilage du pantalon étanche, des bottes ou des guêtres, de l'imperméable, des gants, du bonnet et... en avant dans la neige fraiche, tombée en abondance. La trace laissée par la précédente expédition d'Alain et Hervé est encore visible mais bien recouverte. Bien chargé d'un perfo, de 3 batteries, du matériel de tirs, et autres massettes, burins ou pied de biche, nous entrons dans le trou pour nous changer au sec. Le courant d'air est bien présent.
Equipés, chargés nous filons à la galerie du Siphon, dont je n'ai, jusque là, qu'entendu décrite comme boueuse à souhait, et de plus ventilée par un courant d'air glacial. La description est à la hauteur, bien que la boue soit relativement séchée. Juste derrière le siphon désamorcé, on débouche dans une diaclase.
A gauche une conduite forcée boueuse et aspirante mène au "baigne-cul". Une grande flaque de boue assez liquide et profonde, alimentée par un petit actif, avec une revanche de 30/40 cm au plus haut du plafond mondmicheux oblige à se coucher dedans pour la franchir... J'avoue n'être pas très emballé sur le moment pour commencer par cette réjouissance. Aussi, on se reporte sur le côté Droit.
A droite donc, un étroit boyau, lui aussi aspirant, suit la diaclase. A la sortie d'une étroiture au débouche en haut d'un puit. Or le courant d'air ne descends pas dans le puits mais poursuit en face. Le fort courant d'air du jour permet d'être certain de ce point.
Le travail commence dans le boyau, où Alain réalise un tir très efficace à l'endroit le plus étroit. Ensuite, il va se positionner en haut du puits, où il agrandit l'étroiture. Pendant ce j'extrais les blocs issus du tir vers le puit où nous les évacuons. Une fois cela fait, nous attaquons au pied de biche/massette le sommet du puits où le courant d'air s'enfile. C'est relativement efficace au début, car il s'agit de lames et de blocs ensachés dans de l'argile compacte. Puis arrive le moment où nos efforts restent vain et où seule la poudre sait parler. Alain refait un tir. Tandis que nous buvons un thé chaud, nous entendons des blocs continuer de tomber dans le puits, témoignant de l'instabilité du coin. Quelques minutes plus tard, Alain retourne voir le résultat du tir, tandis que je commence à ranger en vue du retour, malgré que l'on n'ai pas entamé les 2 batteries de rechanges que l'on a emmené. Soudain j'entends glisser Alain, suivi par le bruit d'un gros bloc qui s'écrase au fond du puits. J'appelle. Alain me réponds (ouff...), mais sa voix trahit l'émotion. Je le rejoins. Une grosse lame, qui n'avait pas pu être évacuée et qui semblait stable a en fait glissé. Ce gros bloc, qui a attrapé la corde à laquelle il était longé, lui a déchiré la combinaison et la sous-combi au niveau de la cuisse au dessus du genou jusqu'à la peau, en l'emmenant dans le puit, avant que la corde ne se tende et n'arrête sa chute, deux mètres sous l'amarrage. Alain peut bouger la jambe, même si la douleur suite au choc est bien présente. On décide donc un retour rapide, tant que l'on est chaud et que l'état physique ne se dégrade pas. Le boyau étroit est re-franchit. On range les sacs en vitesse, malgré la boue omniprésente, et on attaque le retour. 1h plus tard nous sommes auprès de nos affaires dans la galerie d'entrée. Le temps de se changer et nous sortons après près de 11h30 passé sous terre. Il nous reste à voir ce que donnera le choc pour la jambe et le genou d'Alain dans les prochains jours.
Ayant eu Alain au tél dans les jours qui ont suivi, vous pouvez être rassurés, la chute n'a finalement pas eu de conséquence.
En guise de conclusion, outre cet incident qui s'est finalement bien terminé, nous concluons que les conditions de travail dans ce cloaque ne permet pas de travailler très longtemps à cause du froid et qu'il est illusoire d'user trois batteries pour faire des tirs à répétition (la boue est rapidement omniprésente sur notre matériel).

A bientôt pour un prochain épisode à l'entonnoir,
Bertrand
Bertrand
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