CR du mardi 16 février 2010

Au pied de la falaise du Pas du Roc

CR du mardi 16 février 2010

Nouveau messagede Bertrand le 25 Fév 2010, 11:03

Date : le mardi 16 février 2010

Participants : Jean-Pierre, Bertrand

TPST : un peu moins de 9h.

Compte-rendu : (par Bertrand)

Alors que j'ai mis plus de 2h30 a nettoyer la boue sur mon matériel, me voilà moins de 4 jours plus tard pour retourner dans cette galerie boueuse. Cependant, ayant jeté un coup d'oeil à la topographie, je suis bien motivé pour aller voir l'autre branche, où une partie du courant d'air s'enfuit au delà du "baigne-cul", branche qui suit d'ailleurs une direction globale qui concorde avec la partie qui précède le siphon. Il est donc important de voir à quoi ressemble la fin de la galerie, et où se perd le courant d'air. Jean-Pierre se souvient d'un arrêt sur ras-le-bol tandis qu'il a été rapporté que certains spéléos en sont ressortis en précisant que c'était l'endroit le plus boueux qu'ils aient parcourus. Ma foi, malgré ces descriptions, les conditions météo sont favorables, avant un redoux annoncés pour les jours suivants. Il faut donc en profiter. Jean-Pierre est aussi bien remonté.

Le départ est toujours aussi matinal. A 8h30 nous rentrons sous terre, après une approche moins enneigée que la dernière fois (ce versant prend le soleil l'après midi). Vers 10h, nous sommes sur place devant le siphon désamorcé. Le courant d'air est moins violent qu'il y a 4 jours, certainement en raison du différentiel moins important de température (il fait plus chaud dehors). On décide de laisser avant le siphon boueux le matériel qui ne nous servira pas à travailler (notamment la bouffe, le réchaud...). Un petit "encas", et nous sommes à pied d'oeuvre. Notre premier objectif est de tenter de faire baisser le niveau d'eau dans le baigne-cul. Nous avons emmené un tuyau d'une dizaine de mètres, ainsi qu'une pompe et une batterie. La mise en place n'est pas simple, vu le cloaque immonde dans lequel on est à proximité du baigne-cul. La tentative s'avère infructueuse (tuyau bouché ? trop de particule de mondmilch dans la boue ?...). Il faut rapidement faire un choix. Plus le temps passe, plus la motivation risque de s'envoler au profit du cours d'air qui nous refroidit insidieusement. On décide donc de passer le baigne-cul tel quel. On rassemble un maximum d'éléments qui trainent pour tenter de s'enfoncer au minimum dans la boue liquide lorsqu'on franchira l'obstacle (qui oblige à se coucher, vu la hauteur limité du plafond). Un vieux morceaux de chenaux, un tuyau métallique, une barre en acier et un morceau de tuyau plastique sont placés afin de tenter de former un maillage. Je tente le passage.... rampant dans la boue en me dépêchant pour m'enfoncer un minimum et espérer que je ne prenne pas trop l'eau. Je ne sais pas trop si le maillage est une aide ou un obstacle. A la sortie du baigne-cul, il faut se relever sous un petit actif qui pissotte. Là, on escalade sur 2m pour trouver soit en face l'arrivée de l'actif, soit derrière une galerie de plus grande dimension qui part en remontant. Jean-Pierre, qui m'a passé un mini-kit (avec encens et briquet pour suivre le courant d'air), un marteau et un burin/pied de biche (pour faire face à qq obstacles temporaires) me rejoint. On poursuit cette galerie remontante qui rapidement oblique vers la gauche et redescend. On suit alors une direction constante, tout en perdant de la dénivelé. La "galerie", qui se développe au profit d'une grosse faille oblique, est couverte de glaise sur les 2 parois. La descente est assez aisée, puisqu'il faut plutôt freiner et de laisser glisser doucement entre les blocs qui obstruent parfois le passage. On suit le courant d'air qui faiblis doucement. Ce dernier doit sans doute profiter de la largeur de la faille pour s'écouler. Des traces témoignent que cet endroit a bien été visité. Sur la fin, en dérivant un peu sur la droite, et après une étroiture, nous rejoignons une zone sans traces qui bute sur la suite de la faille désormais trop étroite. Nous tentons d'agrandir avec les outils à dispositions. Mais les conditions de travail sont horribles. Des montagnes de glaises collent à tous nos outils, s'insinue dans nos gants, sur nos éclairages... Il n'y a pas d'espoir de franchir aujourd'hui la suite étroite, et de plus aucun indice n'indique que cette faille ne continue pas à plonger ainsi longtemps. En effet, nous sommes assez bas en dénivelé et il est fort probable que cette faille boueuse soit alimenté par le fond lors d'épisodes de hautes eaux, sans qu'il y ait nécessairement une proximité avec le collecteur.
Nous amorçons donc le retour, un peu refroidis. Autant la descente dans la diaclase a été facilité par la glaise, autant celle ci se révèle une entrave à tous nos mouvements pour la remontée. Parfois les prises nous manquent et l'on patine sans gagner de terrain. Heureusement à deux, l'un d'entre nous arrive toujours à se coincer pour offrir à l'autre une aide. Au final, ce n'est pas un endroit que l'on irait visiter seul. Avant de refranchir le baigne-cul, nous allons voir l'arrivée d'eau. Après 2 passages étroits arrosé, nous prenons pied à la base d'un petit puit du haut duquel arrive l'eau. C'est étroit. Une petite diaclase, sans doute pénétrable avec un minimum de travail, s'ouvre sur le côté (progression sur 1,5m, vue sur 2-3m), mais n'est pas ventilée et donc n'invite pas à revenir travailler dans cette direction.
Au final, nous refranchissons le baigne-cul avec moins de précaution qu'à l'aller, vu notre état assez déplorable. On range le matos, mange enfin (il est pas loin de 16h) et on sonne le retour (car je dois être à 19h à la maison). J'en profite pour charger mon kit avec les vieux fils qui trainent ici depuis des années et pourrissent doucement. A 17h30 nous sommes dehors à la lueur du jour encore présent.

En conclusion, avec 2 sorties à 4 jours d'intervalle dans la galerie du siphon, j'ai fais le plein de boue pour un moment. Mais c'est vrai qu'avec ce courant d'air, c'est motivant... Personnellement, je pense qu'il n'y a pas d'espoir de suite facile côté baigne-cul (le seul espoir serait de dériver l'eau du petit actif pour éviter de mettre en charge le siphon, si tant est que cet actif en soit la raison). Il faudrait faire encore 2m côté diaclase au dessus du puits pour voir s'il y a un changement de configuration (pour le moment on n'a pas encore suffisamment de visibilité).

Bon, à bientôt pour une sortie dans un trou propre, vertical, pas trop froid, avec des beaux puits et une rivière au fond. Si si, ca existe... c'est dans le prochain compte-rendu ;-)))

Bertrand
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Re: CR du mardi 16 février 2010

Nouveau messagede collin andre le 12 Avr 2010, 10:32

je comprend pourquoi tu as visité BELLEVUE en mars sous pretexte d'initier des nouveaux à la verticale!!!
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Re: CR du mardi 16 février 2010

Nouveau messagede Bertrand le 13 Avr 2010, 19:44

Salut André,

Quand je disais :
Bertrand a écrit:Bon, à bientôt pour une sortie dans un trou propre, vertical, pas trop froid, avec des beaux puits et une rivière au fond. Si si, ca existe... c'est dans le prochain compte-rendu ;-)))

... je parlais de ce compte-rendu : viewtopic.php?f=11&t=6287

C'est plus tard qu'on a été à Bellevue. Et c'était aussi une super sortie.
Bertrand
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Re: CR du mardi 16 février 2010

Nouveau messagede chrlav le 11 Déc 2010, 19:04


ATTENTION : UN GROS BLOC BOUGE DANS LA TRÉMIE !!!



Le secteur est donc devenue instable ... à éviter !!!
chrlav
 
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